
Le CSA départemental du Puy-de-Dôme consacré aux moyens dans les collèges à la rentrée 2025 s’est tenu mardi 04/02/2025. Lire déclaration FSU
Les collèges du département enregistrent une perte de 28 divisions pour une baisse d’effectifs de 361 élèves (1,56%). La DHG globale de 27 569,83 h (25 444,83 heures postes + 2 125 HSA) est en baisse de 583,71 heures, soit 2,1%. Une nouvelle fois, les collèges sont les grands oubliés en termes de moyens payant un lourd tribut.
Le SNES et la FSU ont dénoncé encore une fois les choix de répartition de la dotation académique, rejetés unanimement par les organisations syndicales représentatives en CSA académique, qui vont encore dégrader nos conditions de travail (-55 ETP dans l’académie) et les conditions d’études des élèves. En effet, le rectorat décide de créer 42,5 ETP au titre du remplacement et d’augmenter fortement la réserve académique d’heures au détriment de postes implantés dans les établissements.
En diminuant le nombre de divisions et en faisant exploser le nombre d’élèves par classe, il crée ainsi, délibérément, les conditions pour supprimer massivement des postes dans les collèges (-33 ETP) alors que la baisse démographique aurait pu être l’occasion de diminuer les effectifs par classe. Il n’en sera rien puisque, à la rentrée 2025, en collège, 4 701 élèves, soit 20,7 %, se retrouveront dans des classes à 29-30 élèves ; 3 721 élèves, soit 16,4 %, dans des classes à 28-29 élèves, 4 661 élèves, soit 37,1 % dans des classes d’au moins 28 élèves dont 55% de ces élèves sont scolarisé
es dans des établissements accueillant une ou deux ULIS : ce n’est plus de l’inclusion mais de la maltraitance !La FSU a demandé des ouvertures de divisions dès maintenant, sans attendre le mois de juin comme chaque année, afin d’éviter des suppressions de postes et afin que soient attribuées des DHG complètes (25 + 3 en 6e / 26 + 3 pour les autres niveaux).
La baisse des DHG, dans de nombreux établissements du département va encore une fois multiplier les services partagés, entraîner l’imposition d’heures supplémentaires, renforcer la concurrence entre disciplines et entre établissements du fait d’une marge d’autonomie toujours insuffisante, fragiliser encore certains enseignements, certains dédoublements et certaines options, mettre à mal les conditions d’accueil des élèves en situation de handicap ou à besoins éducatifs particuliers alors que la loi handicap du 11 février 2005 fêtera ses vingt ans dans une semaine. L’École publique laïque, gratuite et obligatoire, mise à mal par les réformes successives, continue d’être maltraitée, les élèves et les personnels également !
Le DASEN a rappelé qu’il y avait des échanges entre la DSDEN et le rectorat mais que c’était le rectorat qui prenait la décision d’ouvrir ou de fermer des divisions. Par conséquent, les délégations d’établissements souhaitant être reçues doivent adresser leur demande au recteur.
Le DASEN a annoncé que sur les 28 divisions supprimées, 18 étaient en attente pour 16 collèges après avoir retenu l’attention des services et qu’une attention particulière serait portée sur les collèges défavorisés et ruraux :
Aubière 6e
Ceyrat 6e
Chamalières 3e
Champeix 3e
Chatel-Guyon 3e
Marc Bloch Cournon 6e et 3e
Gerzat 3e
La Monerie-le-Montel 3e
Albert Camus Clermont 4e
Lempdes 4e
Manzat 5e
Pont-du-Château 6e et 5e
Rochefort 6e
St Germain l’Herm 3e
Audembron Thiers 3e
Volvic 6e
Segpa du collège des Prés Issoire
Le SNES et la FSU ont fait remarquer que certains des collèges mentionnés avaient des effectifs prévisionnels élevés sur plusieurs niveaux, ce qui nécessiterait plusieurs ouvertures de divisions. Nous avons également dénoncé le nombre important de divisions de 6e entre 28 et 30 élèves (voire plus) ainsi que le volume démesuré d’HSA.
Nous sommes également intervenus sur les établissements suivants :
Les Prés Issoire
Michel de l’Hospital Riom
Lezoux
Gérard Philipe Clermont
Les Martres de Veyre
Aigueperse
Concernant les dotations au titre du « choc des savoirs », le DASEN a rappelé que les heures affectées avaient été calculées sur la base des résultats aux évaluations.
S’agissant de l’accompagnement en 4e et 3e, il a rappelé qu’un courrier avait été adressé aux chef
fes d’établissement pour qu’ils et elles demandent au rectorat des heures qui seraient prises sur la réserve académique (uniquement en HSA).Pour le SNES et la FSU, Ce n’est pas la baisse démographique qui génère des suppressions de postes et de divisions : c’est le refus, pour l’heure, d’engager une politique budgétaire ambitieuse pour le service public d’éducation. C’est le refus de faire réussir les élèves en améliorant les taux d’encadrement dans les collèges et lycées publics. Pour la FSU, l’amélioration des conditions de travail de toutes et tous passe nécessairement par une réduction significative des effectifs dans les classes et des recrutements à la hauteur des besoins, ce qui implique d’améliorer en urgence l’attractivité de nos métiers et de revaloriser les salaires de toutes et tous sans contrepartie.
N’hésitez pas à solliciter la section académique du SNES-FSU pour être accompagné
es auprès du recteur, à nous faire remonter vos motions d’établissement et à nous solliciter pour toute question. Le SNES-FSU soutiendra toutes les actions et mobilisations autour des DHG.Pour la délégation FSU au CSA SD
Murielle Veisz, Fabien Claveau, Carine Corriger